The Most Ancient Inscriptions of Tomis
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The Most Ancient Inscriptions of Tomis
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Publication name (other)
ДРЕВНЕЙШИЕ НАДПИСИ ТОМ
PII
S032103910012248-5-1
Publication type
Article
Status
Published
Authors
Avram Alexandru 
Affiliation: University of Le Mans
Address: France, Le Mans
Pages
925-928
Abstract

The author re-publishes two neglected funerary inscriptions (Mordtmann 1880, no. 2 and 3) not included in the corpora ISM II and VI.2. They date to the Hellenistic period and prove that another tomb stone (ISM II 456 from the first half of the fourth century BC) is not an isolated piece. Although a less developed polis, Tomis produced, therefore, inscriptions even before ca. 100 BC, when several public inscriptions are attested.

Keywords
Tomis, funerary inscriptions, Mordtmann
Received
25.12.2020
Date of publication
28.12.2020
Number of purchasers
4
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1 Maria Munteanu (Bărbulescu) publiait en 1974 une stèle funéraire trouvée à Constanţa, ancienne Tomis, dans des circonstances inconnues (Musée d’histoire nationale et d’archéologie de Constanţa, inv. n° 17016). Elle la datait de la première moitié du IVe siècle av. J.-C. et ne manquait pas d’attirer l’attention au fait qu’il s’agissait du plus ancien monument épigraphique révélé par Tomis1 :
1. Munteanu 1974, 157–159, n° 1, avec photo et dessin (date sugérée par Alexandra Ştefan, voir Pontica 7, 1974, 445, compte-rendu de la session scientifique, octobre 1973). Voir maintenant une photo de la même stèle dans ISM VI.2, pl. CXXVIII.
2

Νικήρατος

Ἀρτεμιδώρο.

vacat

3 En reprenant l’inscription dans ISM II sous le n° 456, Iorgu Stoian, éditeur du corpus, s’estimait autorisé à exprimer des doutes quant à la provenance de ce monument : « Étant données les conditions de la découverte, nous ne sommes point sûrs de sa provenance tomitaine, comme nous l’aurions souhaité. Des informations plus circonstanciées à ce propos (si possible) et surtout de nouvelles découvertes de cette même époque ou presque, dans des conditions normales, sont absolument nécessaires » (traduction du roumain).
4 Il est vrai que nous ignorons tout de l’histoire de Tomis à cette époque. Si les fouilles archéologiques ne laissent aucun doute quant à l’existence d’un site plus ou moins développé depuis au moins le milieu du VIe siècle av. J.-C.2, il est plus difficile, voire impossible, de se prononcer sur son statut et son ampleur. Un résumé dû au patriarche Photios d’un passage de l’histoire héracléote perdue de Memnon (FGrHist 434 F 13) évoque brièvement des événements ayant eu lieu vers 256–253 av. J.-C. qui nous sont mieux connus grâce à quelques inscriptions3. Il s’agit d’un conflit ayant eu entre autres pour objet l’emporion de Tomis :
2. Voir la mise au point sur cette question dans : Buzoianu, Bărbulescu 2012, 15–22 (texte en roumain), 119–126 (texte en anglais). Pour les trouvailles archéologiques, dont les plus anciennes remontent au milieu du VIe siècle av. J.-C., voir : Rădulescu, Scorpan 1975; Rădulescu 1977; Buzoianu 1991.

3. Voir, sur ces événements, Avram 2003; 2012, 181–185; Robu 2014. 
5 Οὐ πολλῷ δὲ ὕστερον χρόνῳ πόλεμος ἀνερράγη Βυζαντίοις πρὸς Καλατιανούς (ἄποικοι δὲ οὗτοι Ἡρακλεωτῶν ἦσαν) καὶ πρὸς Ἰστριανοὺς περὶ Τόμεως τοῦ ἐμπορίου, ὃ τοῖς Καλατιανοῖς ὅμορον ἦν, μονοπώλιον τοῦτο διανοουμένων κατασκευάσαι τῶν Καλατιανῶν. διεπρεσβεύοντο οὖν πρὸς Ἡρακλεώτας ἐπὶ συμμαχίαν ἑκάτεροι· οἱ δὲ πολεμικὴν μὲν ῥοπὴν οὐδετέρῳ ἔνεμον μέρει, διαλλακτηρίους δὲ ἄνδρας ἑκατέροις ἀπέστελλον, κἂν ἄπρακτος αὐτῶν ἡ σπουδὴ τότε γέγονε. πολλὰ δὲ οἱ τῆς Καλλάτιδος ὑπὸ τῶν πολεμίων παθόντες, ὕστερον εἰς διαλύσεις ἦλθον, ἀπὸ ταύτης τῆς συμφορᾶς οὐκέτι σχεδὸν ἀναλαβεῖν αὑτοὺς δυνηθέντες.
6 « Peu après [la fondation de Nicomédie], une guerre éclata entre les Byzantins, les Callatiens (ceux-ci étaient des colons des Héracléotes) et les Istriens au sujet de l’emporion de Tomis, qui était limitrophe des Callatiens, et sur lequel les Callatiens pensaient établir leur monopole. Les deux parties envoyèrent des ambassades auprès des Héracléotes afin d’en obtenir l’alliance. Ceux-ci, sans adopter d’attitude hostile envers aucun des deux camps, envoyèrent des médiateurs aux deux adversaires, mais leur effort, à ce moment-là, n’aboutit à rien. Les habitants de Callatis furent très éprouvés par l’action ennemie ; ils en vinrent plus tard à demander l’armistice, sans être presque jamais en état de se remettre de ce malheur. » (Traduction de R. Henry partiellement modifiée)
7 On pourrait, en principe, se fier à ce témoignage pour faire de Tomis dans ses premiers siècles d’existence un emporion, fondé très probablement par Istros4. Mais au-delà de cette discussion, qui menace de demeurer stérile tant qu’on n’est pas en état d’ajouter de nouveaux documents plus probants, la question persiste : où sont les inscriptions ? Car on s’attendrait à ce que même un site de moindre importance en fournisse. En fait, l’inscription funéraire publiée en 1974 a l’air de rester isolée, ce qui, de prime abord, justifierait les doutes sur sa provenance. Il faut attendre le IIe siècle av. J.-C. pour tomber sur de nouveaux témoignages épigraphiques, plutôt modestes d’ailleurs, dont un seul acte public5.
4. Possibilité envisagée dans Iliescu 1970, 91–92; Avram 1996, 293–294, 297–298.

5. Il s’agit du décret fragmentaire ISM II 392. Pour les documents privés, voir les dédicaces Avram 2014, 452–454, n° 8 (SEG LXIV : 638 ; ISM VI.2 484) et, éventuellement, ISM II 152 (Bricault 2005, 739, n° 618/1003). Ce n’est qu’autour de 100 av. J.-C. que quelques décrets commencent à faire leur apparition : ISM II 1–5.
8 Pourtant, cette lacune apparemment gênante peut être annulée en partie, si l’on ajoute deux inscriptions funéraires publiées en 1880 dans une revue de Constantinople et, semble-t-il, oubliées depuis lors : elles ne figurent ni dans le corpus ISM II, ni dans le supplément ISM VI.2. En voici la teneur :
9 1. Mordtmann 1880, 65, n° 2, avec fac-similé. Stèle (?) trouvée à Constanţa, place Ovidiu (aujourd’hui introuvable). Aucune description.
10

Ε– – – – –

Πυ.[– – – –]

χαῖρ[ε].

2 : Πυ[θαγόρου] Mordtmann.

 

11

2. Mordtmann 1880, 65, n° 3, avec fac-similé. Stèle (?) trouvée dans une maison de Constanţa. Aucune description.

12

Ἀλέξ[ανδρος]

Ἀλεξ[άνδρου]

[χαῖρε].

1 : Ἀλέξ[ανδρε] Mordtmann.

13 À en juger à la fois d’après leur formulaire sobre et d’après la forme des lettres, valent ce que valent les reproductions de Mordtmann6, ces deux inscriptions devraient dater du IIIe ou, au plus tard, du IIe siècle av. J.-C. Il y aurait donc deux nouveaux témoignages épigraphiques des premiers siècles de l’existence de la future métropole du Pont gauche.
6. Il est difficile de dire, il est vrai, s’il s’agit de fac-similés en bonne et due forme ou de caractères spéciaux utilisés par l’imprimeur. Dans ce dernier cas, la forme des lettres ne serait guère édifiante. Quoi qu’il en soit, ce formulaire (nom + patronyme + χαῖρε) n’a rien à voir avec l’époque impériale, où les inscriptions funéraires présentent des textes plus complexes.

References

1. Avram, A. 1996: Les cités grecques de la côte ouest du Pont-Euxin. In: M.H. Hansen (éd.), Introduction to an Inventory of Poleis. (Acts of the Copenhagen Polis Centre, III). Copenhague, 288–316.

2. Avram, A. 2003: Antiochos II Théos, Ptolémée II Philadelphe et la mer Noire. Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 147/3, 1181–1213.

3. Avram, A. 2012: Les étrangers dans la diplomatie des cités grecques de la mer Noire (époques hellénistique et impériale). Cahiers du Centre Gustave Glotz 23, 181–194.

4. Avram, A. 2014: Notes épigraphiques (IV). Pontica 47, 451–463.

5. Bricault, L. 2005: Recueil des inscriptions concernant les cultes isiaques. (Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres, 31). 3 Vol. Paris.

6. Buzoianu, L. 1991: Tipuri de amfore de sec. VI–IV a. Chr. descoperite la Tomis [Types d’amphores des VIe à IVe siècles av. J.C., découvertes à Tomis]. Pontica 24, 75–96.

7. Buzoianu, L., Bărbulescu, M. 2012: Tomis : Comentariu istoric şi arheologic / Tomis: Historical and Archaeological Commentary. Constanţa.

8. Iliescu, V. 1970: Cu privire la coloniile greceşti din Dobrogea şi la data constituirii teritoriului lor rural [Remarques au sujet des colonies grecques de la Dobroudja et de la formation de leurs territoires ruraux]. Pontica 3, 87–98.

9. Mordtmann, J. 1880: [Antiquités de Tomis]. Ho en Konstantinopolei Hellenikos filologikos sullogos [Greek Philological Society in Constantinople] 13, 64–70.

10. Mordtmann, J. Ἀρχαιότητες Τόμεως. Ὁ ἐν Κωνσταντινουπόλει Ἑλληνικὸς φιλολογικὸς σύλλογος 13, 64–70.

11. Munteanu, M. 1974: Cîteva inscripţii tomitane inedite [Quelques inscriptions inédites de Tomis]. Pontica 7, 157–168.

12. Rădulescu, A. 1977: Ştiri despre începuturile oraşului Constanţa [Informations sur les débuts de la ville de Constanţa]. Pontica 10, 53–57.

13. Rădulescu, A., Scorpan, C. 1975: Rezultate preliminare ale săpăturilor arheologice din Tomis (parcul catedralei), 1971–1974 [Vorläufige Ergebnisse der archäologischen Ausgrabungen in Tomis (1971–1974)]. Pontica 8, 9–54.

14. Robu, A. 2014: Les relations de Byzance avec les cités du Pont Gauche à l’époque hellénistique : la guerre pour l’emporion de Tomis. In: V. Cojocaru, C. Schuler (éds), Die Außenbeziehungen pontischer und kleinasiatischer Städte in hellenistischer und römischer Zeit, Akten einer deutsch-rumänischen Tagung in Constanţa, 20.–24. September 2010. Stuttgart, 19–36.

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